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Pompes à chaleur dans votre voiture électrique : une EV-dence ou pas ?

Nous le savons tous désormais : les voitures électriques et les températures froides ne font pas bon ménage. Les batteries perdent de leur capacité lorsque le thermomètre descend en dessous de cinq degrés, et ce phénomène s’accélère encore par températures négatives. Si, en plus, vous chauffez votre véhicule électrique en puisant dans ces mêmes batteries, vous pouvez perdre jusqu'à 30 % d’autonomie. Heureusement, la plupart des constructeurs proposent aujourd’hui – en série ou en option – une pompe à chaleur. Celle-ci permet de chauffer l’habitacle tout en réduisant la sollicitation des batteries. Mais cet investissement en vaut-il vraiment la peine ?

Les bases

Les moteurs à combustion sont bien moins efficaces que les moteurs électriques. Dans ces derniers, environ 80% de l’énergie produite est consacrée à la propulsion, contre seulement 35% pour un moteur thermique. L’« avantage » du moteur thermique, en revanche, réside dans la chaleur résiduelle qu’il génère, laquelle peut être utilisée pour chauffer l’habitacle. Bien que les voitures électriques disposent aussi d’un système de refroidissement pour leurs batteries, la chaleur résiduelle qu’il produit ne suffit pas à chauffer l’habitacle aussi rapidement. Les ingénieurs doivent donc recourir à d’autres solutions, comme un convecteur thermique simple ou un chauffage électrique fonctionnant selon le principe du grille-pain ou du radiateur domestique à résistance. Cette solution, bien que simple, est très énergivore : elle nécessite entre 3 et 4 kW pour le démarrage, puis encore 2 à 2,5 kW pour maintenir la température de l’habitacle. Pour contourner ce problème, de plus en plus de véhicules électriques sont équipés de pompes à chaleur…

Comment fonctionne une pompe à chaleur ?

Sans exagérer la comparaison, une pompe à chaleur fonctionne comme un réfrigérateur inversé. Votre frigo extrait la chaleur et l’évacue, permettant ainsi à vos aliments de rester au frais. Une pompe à chaleur fait l’inverse : elle capte l’air ambiant et récupère la chaleur résiduelle des composants du véhicule (principalement les batteries et le moteur). Ce processus repose sur un fluide réfrigérant qui absorbe et libère la chaleur grâce à un cycle de compression et de détente.

Un fonctionnement bidirectionnel

En matière d’efficacité énergétique, la pompe à chaleur surpasse largement le convecteur thermique : comptez environ 1,5 kW au démarrage et seulement 500 W une fois la température atteinte. Résultat : plus d’énergie disponible pour la propulsion et moins de perte d’autonomie. De plus, la pompe à chaleur contribue aussi à maintenir les batteries à la bonne température, ce qui améliore encore l’autonomie.

Autre atout : la pompe à chaleur fonctionne dans les deux sens et peut donc aussi rafraîchir l’habitacle. Or, en cas de températures élevées, les batteries des véhicules électriques sont également mises à rude épreuve. Encore un gain non négligeable ! Mais quel est l’impact réel sur l’autonomie ? Les études varient, mais en moyenne, les tests menés par des centres de recherche, des clubs automobiles (comme l’ADAC) et des magazines spécialisés estiment un gain de 10 à 20 % d’autonomie supplémentaire.

Y a-t-il des inconvénients ?

Ce sont surtout les petits véhicules électriques qui bénéficient le plus d’une pompe à chaleur. Leurs batteries, plus petites, sont proportionnellement plus sollicitées que celles des modèles dotés de plus grandes capacités. Pourtant, c’est justement sur ces modèles que la pompe à chaleur est moins souvent proposée en option, son coût supplémentaire étant jugé trop élevé. En revanche, dans les gammes moyennes et supérieures, elle tend à s’imposer comme un équipement de série. Si elle reste optionnelle, comptez entre 1 000 et 1 500 €, selon la marque.

Outre le prix, la pompe à chaleur ajoute également un poids supplémentaire d’environ 15 kg, ce qui a un léger impact négatif sur l’autonomie. De plus, il s’agit d’un système complexe nécessitant un entretien régulier (comme la climatisation) et pouvant être sujet à des pannes.

Enfin, bien que la pompe à chaleur soit nettement plus performante et efficiente qu’un convecteur thermique, elle n’est pas sans défauts. À des températures extrêmement basses, son efficacité diminue rapidement et elle consomme davantage d’énergie pour chauffer l’habitacle. Cela dit, avec nos hivers relativement doux, ce point n’est pas vraiment problématique.

Laissez le véhicule branché…

Faut-il donc opter pour une pompe à chaleur ? La réponse n’est pas tranchée. Si son efficacité énergétique est indéniable, elle se révèle surtout utile sur les longs trajets, lorsque la température intérieure a eu le temps de se stabiliser. Si vous pouvez recharger votre véhicule à domicile, une alternative simple s’offre à vous pour entrer dans une voiture déjà chauffée : laissez le câble à la prise jusqu’à ce que l’habitacle atteigne la température souhaitée…

Written by FLEET.be