Ahlers vise avec KBC un nouveau marché de croissance en Asie du Sud-Est

Avec ses 115 ans d'histoire, Ahlers est une référence de l’industrie logistique et maritime anversoise. De plus en plus, l'entreprise axe sa croissance sur l'Asie du Sud-Est. Grâce à sa présence locale, KBC Commercial Banking joue un rôle crucial dans la stratégie du spécialiste du project cargo et du forwarding. "Notre présence en Asie du Sud-Est n'est pas axée sur l'acquisition de nouveaux clients, mais sur le soutien local maximal à nos entreprises belges."

Pour Ahlers, l'axe Asie-Pacifique ouvre un nouveau chapitre de sa transformation d'une agence maritime classique en un acteur logistique full-service contemporain. "Longtemps, Ahlers a été un conglomérat de divisions nationales", explique Roger Chantillon, CEO d'Ahlers. "Aujourd'hui, nous nous sommes organisés en divisions axées sur notre offre de services.”

Ces services couvrent pratiquement tous les aspects de la logistique, un héritage du long passé de l'entreprise. Mais Roger Chantillon distingue deux piliers. Le premier est l’activité project cargo. "Nous proposons un ensemble de services logistiques complet pour les grands projets industriels complexes", explique-t-il. "Cela va bien au-delà du simple transport de conteneurs. Notre expertise dans cette niche spécifique est supérieure à celle de la plupart des grands acteurs, tout en étant plus complète que celle des concurrents locaux. Notre objectif? Devenir une référence mondiale dans cette niche."

Le deuxième pilier sur lequel s'appuie Ahlers est le forwarding classique de marchandises, mais avec une prédilection marquée pour les secteurs dans lesquels l'entreprise a de l'expérience. "Cela tourne principalement autour de tout ce qui concerne les biens de consommation", précise Roger Chantillon. "Forts de cette expertise centrale, nous pouvons ensuite nous développer dans des secteurs connexes.”

Ahlers possède déjà une solide expérience de la logistique dans de nombreuses régions difficiles, à commencer par les anciens pays du bloc de l'Est et les "pays stan" (en référence au suffixe "-stan" du nom anglais de sept pays d'Asie centrale et d'Asie du Sud, ndlr) et l’Extrême Orient. Pour la poursuite de son expansion, Ahlers peut compter sur sa banque principale, KBC.

"KBC Commercial Banking s’adresse aux PME et aux entreprises familiales", explique Andrew Egan (General Manager KBC Asia Pacific Branches). "Nous servons également plusieurs très grandes multinationales, mais elles ne constituent pas notre priorité majeure. Nos bureaux en Asie-Pacifique offrent un service identique à celui que nous proposons en Belgique, mais il est ici adapté au contexte local souvent plus complexe." Pour Ahlers, ce mode de fonctionnement n'est absolument pas un luxe. "Les grandes multinationales peuvent jouer de leur taille lorsqu'elles démarrent des activités dans un nouveau pays", explique Andrew Egan. "Mais les grandes banques de la région n’ouvrent pas facilement leurs portes aux besoins de financement d’un acteur comme Ahlers, car elles sont généralement habituées à des clients beaucoup plus importants."

Andrew Egan, qui opère depuis Singapour, précise à nouveau sa mission. "Mon rôle ne consiste pas à recruter de nouveaux clients locaux pour KBC Commercial Banking. Je suis là pour pouvoir offrir sur place le service KBC auquel les clients comme Ahlers sont habitués en Belgique." Il s'agit de services classiques: soutien au fonds de roulement et financement général que les grandes banques locales ne peuvent jamais fournir. En outre, Andrew Egan et son équipe proposent aussi un support administratif dans les pays où KBC n'a pas de présence physique, comme le Vietnam.

Cela peut sembler évident, mais Andrew Egan souligne la complexité de l'Asie du Sud-Est en tant que région économique. “Sous le grand dénominateur commun de l’Asie du Sud-Est se cachent au moins 38 pays, souvent très différents les uns des autres.”
Roger Chantillon confirme: "Ce qui fonctionne au Vietnam ne peut pas être transposé à l'Indonésie, par exemple", déclare-t-il. "C'est également la raison pour laquelle nous procédons étape par étape. Nous commençons par le Vietnam, où l’activité d'assemblage de pièces en provenance de Chine, qui sont ensuite expédiées vers l'Europe et les États-Unis, est déjà bien implantée.” KBC est étroitement impliqué dans nos activités en Chine, ce qui constitue une valeur ajoutée pour nous aider à déchiffrer les règles locales.

Un service qu'Ahlers apprécie beaucoup, ainsi que le confirme également son CFO Nikolas Rosseel. "Nous avons trouvé chez KBC Commercial Banking le service et l'aide dont nous avions besoin pour répondre aux exigences de conformité locales. Cela n’est pas évident dans des pays comme la Chine et le Vietnam, où nous avons créé cette année un nouveau hub local, à Ho Chi Minh Ville. Il est particulièrement agréable d'avoir dans la région quelqu'un à nos côtés qui connaît et comprend nos besoins."

Des besoins qui tournent aussi de plus en plus autour de la durabilité. Ahlers sait que la demande émane principalement du marché. "Nos clients recherchent de plus en plus des solutions qui vont au-delà de la logistique pure", déclare Roger Chantillon. "Nous développons des solutions logistiques disruptives pour nos clients, en réduisant l’empreinte carbone grâce à la numérisation et à l'optimisation de la chaîne d'approvisionnement." Cela semble complexe, mais cela peut aussi être étonnamment simple, parfois même plus qu’on aurait pu le penser: au lieu de trois trajets par camion, nous en faisons maintenant deux par train.”

Ahlers et KBC entrevoient tous deux des opportunités dans une chaîne d'approvisionnement verte. "Il y a des évidences, comme le charbon par exemple, dans lequel KBC n'investira plus", indique Andrew Egan. "Mais nous ne devons pas tourner le dos à certains secteurs, comme la logistique, simplement parce qu'ils ont une empreinte carbone: cela n’aurait aucun sens. Notre travail consiste à les guider dans leur transition verte, car elle recèle de nombreuses opportunités."