La croissance économique hésitante engendre un ajustement de la stratégie d'investissement
Volatilité des marchés
Les marchés financiers ont été très volatils ces derniers mois. Après avoir bien débuté 2018, les marchés d'actions se sont montrés un peu plus nerveux au printemps avant d'essuyer une sévère correction, surtout au quatrième trimestre. L'affaiblissement des indicateurs économiques (en particulier en Europe et en Asie), les relèvements de taux continus de la Banque centrale américaine et l'incertitude croissante concernant le conflit commercial entre les États-Unis et la Chine ainsi que l'issue de la saga du Brexit ont clairement préoccupé les investisseurs. Le virage de la Réserve fédérale, qui a revu ses prévisions de taux par crainte d'un ralentissement marqué de la croissance, a permis de sauver les meubles et a ramené les marchés d'actions à leurs niveaux antérieurs à la correction. Entre-temps, le taux obligataire n'a cessé de baisser et est désormais à peine positif en Allemagne et tout juste supérieur à son plancher de la mi-2016.
L'espoir d'une reprise économique
Ces derniers mois, le moteur de la croissance s'est particulièrement essoufflé dans la zone euro. L'Allemagne, le maillon fort, a connu une période difficile, son importante industrie automobile ayant dû faire face à de nouvelles normes d'émission ainsi qu'à la baisse des ventes de voitures. L'économie italienne a même sombré dans la récession. Un peu plus de précisions sur des dossiers épineux, tels que Brexit et la guerre commerciale, pourraient restaurer la confiance au second semestre. Une politique budgétaire moins restrictive et une croissance honorable des revenus des ménages forment la base de la reprise. En Chine, où la croissance ralentit systématiquement, les mesures gouvernementales devraient stabiliser l'économie. La reprise dans ces deux régions est nécessaire pour compenser le ralentissement attendu de la croissance aux États-Unis, où le sevrage fiscal et les effets différés d'une politique monétaire plus stricte pèsent de plus en plus sur la croissance.
Opter pour les actions, mais avec le pied sur la pédale de frein
Dans ce contexte, il n'est pas facile de constituer un portefeuille d'investissement. Compte tenu de l'extrême faiblesse des taux obligataires, la recherche d'obligations sûres n'est pas évidente. La moindre hausse des taux enfonce en effet les rendements dans le rouge. Les liquidités ne sont pas non plus une option attrayante car le rendement courant est négatif et pourrait le demeurer pendant longtemps encore. À moyen terme, nous continuons de privilégier les actions. À plus court terme, compte tenu de la situation économique incertaine et depuis la récente envolée des actions, nous nous montrons un peu plus prudents. Nous investissons légèrement en dessous de la norme. Ce n'est que lorsque la croissance économique commencera à montrer les signes de la reprise attendue et que les investissements des entreprises le confirmeront que nous augmenterons les actions.
États-Unis et hauts dividendes
Au sein de la composante actions du portefeuille, nous optons principalement pour la sécurité. Cela signifie que nous préférons l'Amérique du Nord, où la croissance économique reste un peu plus forte pour l'instant et où l'importance des secteurs plus défensifs dans la capitalisation boursière est plus élevée, à la zone euro. Pour rendre le portefeuille d'actions plus stable, nous optons en outre pour des actions d'entreprises versant un dividende relativement haut. À long terme, cette stratégie réalise non seulement de meilleures performances que le marché au sens large, à travers les cycles boursiers, mais elle résiste aussi mieux dans un contexte boursier plus volatil. Enfin, nous misons également sur la croissance à moyen terme en optant pour les actions des entreprises actives dans le secteur de l'eau. Peu intéressant à première vue, mais très rare dans de nombreuses régions du monde, ce marché de niche attire de plus en plus d'investissements.
Dans la part obligataire de nos portefeuilles, nous optons pour de courtes durées afin de nous protéger contre les effets négatifs de la hausse de taux attendue. Afin d'atténuer ces effets négatifs sur le rendement courant, nous mettons l'accent (de manière limitée) sur les obligations des pays où le niveau des taux est plus élevé que dans la zone euro.
Disclaimer
Cette lettre d'information ne peut être considérée comme un conseil ou une recommandation d'investissement.