c warning
Une erreur s'est produite. La page est temporairement indisponible.

Les marchés obligataires digèrent l'Italie

Le taureau des taux ne dormira pas éternellement

Les marchés obligataires ont été agités ces dernières semaines, notamment parce que la formation du gouvernement italien a bouleversé tous les modèles économiques. Temporairement, du moins, grâce à la nervosité à court terme que les marchés financiers semblent tant apprécier ces jours-ci. Les électeurs ont confié le pouvoir à quelques fervents opposants à l'euro, compromettant ainsi, selon certains leaders d'opinion, l'avenir de l'ensemble du projet européen. L'emballement était bien entendu prématuré, mais il a suffi à pousser les investisseurs vers des havres sûrs.

Les obligations allemandes à 10 ans ont ainsi pris la tête d'un mouvement de baisse généralisé des taux européens. Le graphique ci-dessous, où il apparaît aussi nettement que le taux à long terme américain a été peu affecté par la fièvre agitant le sud de l'Europe, le montre clairement. Celui-ci a en effet continué de fluctuer autour de 3%.

En baissant, le taux d'intérêt à court terme (soit le taux à un an dans le graphique ci-dessus) a également mis un terme au mouvement haussier des derniers mois. Cela signifie que le taux fluctue toujours autour de -0,65%. En d'autres termes, les États reçoivent encore de l'argent gratuit lorsqu'ils empruntent à court terme, ce qui est une conséquence directe de la politique de la Banque centrale européenne. La semaine dernière, celle-ci a laissé entendre par la bouche de Peter Praet que cette politique avait porté ses fruits et qu'un terme allait être mis au programme d'achat d'obligations à hauteur de 30 milliards EUR par mois. Cette décision va probablement doper les taux comme cela a été le cas aux États-Unis depuis septembre 2017, malgré l'incertitude qui continue d'entourer l'Italie. .

KBC estime que le taux belge n'échappera pas non plus à ce mouvement haussier. Le taux à 10 ans devrait passer de 0,85% à 1,65% d'ici juin 2019. Fin 2018, les investisseurs se verraient ainsi à nouveau offrir 1,15%. Un mouvement similaire est possible en Allemagne, où les taux pourraient doubler d'ici l'an prochain par rapport à leur niveau actuel de 0,6%.

Tom Simonts, Senior Financial Economist KBC Group

 

Disclaimer
Ce blog ne peut être considéré comme un conseil ou une recommandation d’investissement.

Articles connexes