Départ sur les chapeaux de roue pour le tourisme belge en 2023
La fin des vacances d’été est le moment idéal pour faire le point sur le secteur du tourisme en Belgique. Nous ne disposons pas encore des chiffres pour le mois de juillet, particulièrement pluvieux, mais nous pouvons déjà faire le bilan des premiers mois de l'année.
Les chiffres d'Eurostat montrent que les taux d'occupation des chambres d'hôtel ont été particulièrement élevés au début de l'année 2023. Nous avons observé la même tendance dans d'autres pays européens. La levée des restrictions de voyage - la Chine étant l'un des derniers pays à les assouplir - a manifestement profité au secteur du voyage.
Le Covid, facteur perturbateur
Le Covid et plus particulièrement sa nouvelle variante Eris continue à se propager. Contrairement aux années précédentes, le virus ne semble pour le moment plus perturber l'économie ou le tourisme, comme le démontrent les taux d'occupation des chambres d'hôtel en Belgique.
Début 2020, avant les premières mesures Covid, le taux d'occupation des chambres d'hôtel belges se situait à la limite supérieure des taux d'occupation des années précédentes (2012-2019). L'année 2020 s'annonçait donc bonne pour le secteur du tourisme.
Cette situation s’est renversée en mars, le taux d'occupation tombant à 27 % Alors que le taux d'occupation est généralement de 56 % en moyenne en mars. Le taux d'occupation a encore baissé pour atteindre des niveaux de l'ordre de 10 % en avril et en mai, avant d'atteindre un "pic" de 44 % en juillet.
La situation s'est lentement améliorée en 2021, à mesure que la campagne de vaccination progressait et que la plupart des gens développaient une immunité naturelle contre le virus. En revanche, pour la normalisation, il a fallu attendre avril 2022. Ce n'est qu’à ce moment-là que le taux d'occupation a de nouveau dépassé le plus mauvais de la période 2012-2019.
Démarrage en force en 2023
Au cours des premiers mois de 2023, les taux d'occupation ont été exceptionnellement élevés. Le mois de mai a même connu un taux d'occupation de 75 %, un record absolu. Cette situation est particulière car le coût des nuitées a nettement augmenté au cours de l'année dernière en raison de la forte pression inflationniste.
L'assouplissement par le gouvernement chinois des restrictions Covid a probablement joué un rôle à cet égard, de même que les réserves d'épargne accumulées pendant la période Covid.
La pluie vient-elle tout gâcher?
Aucun chiffre n'est actuellement disponible pour les mois d'été. Nous ne connaissons donc pas encore les répercussions du temps extrêmement pluvieux sur la saison touristique. Heureusement, en Belgique plus que dans les destinations d’été classiques (comme l'Italie, le Portugal et l'Espagne), le tourisme est réparti harmonieusement tout au long de l'année. Un seul mois pluvieux ne risque donc pas de gâcher toute l’année du secteur.
Le retour du soleil est néanmoins une bonne chose, surtout pour les destinations belges qui dépendent fortement de la météo et qui accueillent le plus grand nombre de visiteurs pendant les mois d'été.
Cette nouvelle ne constitue ni une recommandation d’investissement ni un conseil.