Le 'Liberation Day' frappe plus fort que prévu
Le déjà célèbre tableau des tarifs réciproques exhibé hier par le président Trump dans la roseraie de la Maison Blanche fait passer le tarif moyen sur les importations américaines de 3% à 24%, soit le niveau le plus élevé en plus de 100 ans. Les nouveaux droits de douane varient d'un pays à l'autre, les tarifs les plus élevés étant réservés aux importations en provenance des pays dont l'excédent commercial avec les États-Unis est le plus important. Bien que le président américain ait indiqué qu'il aurait pu aller encore beaucoup plus loin, cette annonce dépasse les prévisions de la plupart des analystes.
L'impact économique doit donc être réévalué. Les modèles indiquent que si les pays touchés devaient riposter en appliquant les mêmes droits de douane, près de 2,5% du PIB américain pourraient être perdus à terme. Pour l'Europe, la Chine et le Japon, l’impact négatif serait moindre (-0,6 à -0,7%), alors qu’il serait nettement plus sévère pour le Canada et le Mexique (-5% et -6,5% respectivement).
Mais rien n'est sûr
Personne ne sait en effet combien de temps ces droits de douane resteront en vigueur. Des accords pourront-ils être conclus? Des contre-mesures seront-elles imposées? La seule certitude aujourd'hui est que rien n’est encore sûr. Cette situation est dangereuse pour l'économie. Les consommateurs et les entrepreneurs n'aiment pas l'incertitude et si elle se prolonge, les données économiques et les bénéfices des entreprises s’en ressentiront. Nous n'en sommes pas encore là, mais les récentes données américaines sur la confiance et les dépenses des consommateurs ne sont pas rassurantes. Les risques se sont sans aucun doute intensifiés.
Que faisons-nous dans les portefeuilles?
Cette incertitude accrue nous incite à la prudence dans les portefeuilles. Nous conservions depuis longtemps un positionnement défensif dans notre composante actions, dans le cadre duquel des secteurs tels que l'industrie pharmaceutique (par ailleurs exemptée des nouveaux droits de douane) et les biens de consommation de base occupent plus de place. Dans les secteurs cycliques tels que les biens de consommation durables, nous investissons moins que la normale.
Nous réduisons également nos pondérations totales en actions à un niveau inférieur à la norme à long terme. Dans l'attente de plus de précisions sur la guerre tarifaire, nous parquons provisoirement les fonds dans des investissements à court terme sur le marché monétaire.
Une stratégie d'investissement sur mesure.
Que se passe-t-il à l'échelle mondiale? Et quelles sont les conséquences pour les marchés financiers? Dans la Stratégie d’investissement KBC, nous développons nos perspectives géographiques, sectorielles et thématiques.
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