Le monde en images: activité sismique au Japon
Manie. Wikipédia décrit cela comme "un trouble sévère de l'humeur caractérisé par de violentes sautes d'humeur". On ne saurait mieux décrire le début du mois d'août, a fortiori sur le marché boursier japonais. Le Nikkei 225, le baromètre boursier le plus connu du pays du soleil levant, a expérimenté la disette, le 5 août 2024, la banque centrale du Japon (la BoJ) ayant relevé ses taux d'intérêt de, malheureusement, 15 points de base, soit de 0,10% à 0,25%. Une intervention quelque peu inattendue mais aux conséquences majeures, comme on a pu le constater par la suite. Plusieurs acteurs du marché ont en effet signalé le renversement d'un portage à hauteur de plus de 4 000 milliards de dollars. En résumé, les investisseurs ont emprunté de l'argent bon marché en yens pour le réinvestir dans d'autres devises à des taux d'intérêt plus élevés. Argent facile ... sauf que ... la hausse soudaine des taux japonais leur a fait prendre conscience qu'ils devaient rembourser leurs avoirs rapidement pour éviter de se réveiller avec la gueule de bois (en termes de taux). Avec, à la clé, une vague de ventes ou, devrions-nous dire, un tsunami de ventes. Heureusement, qui dit manie dit "sautes d'humeur" et nous avons assisté à une reprise du marché boursier japonais presque aussitôt qu'il s'est avéré que le lendemain de veille ne serait pas si éprouvant que cela. Le soulagement est général et le Nikkei clôture le mois sur une perte mensuelle de -1,2% en monnaie locale. Ce qui n’est pas bien, mais compte tenu des circonstances et de l'ascension boursière que le Nikkei a déjà connue cette année (+15,5% en yens), on peut considérer qu'il s'agit là d'une correction "classique".
Les autres marchés d’actions mondiaux ont partagé le malaise une petite semaine, avant de repartir à la hausse. Lendemain de veille pas si éprouvant, vous savez? Et surtout, rappelez-vous notre sagesse boursière du mois dernier: "lorsque le vix est élevé, c'est le moment d'acheter". Ceux qui ont géré leurs avoirs selon ce mantra début août se demandent peut-être s'ils n'auraient pas dû prendre des bénéfices. En effet, alors que nous regardions encore les cours de Bourse dans un état maniaco-dépressif au début du mois d'août, nous enchaînions déjà les records en fin de mois. Le Dow Jones et l'indice allemand DAX en sont les meilleurs exemples. Ils se négocient à des "sommets historiques", en partie grâce à une hausse des actions plus large que celle observée ces dernières années. Ne nous comprenez pas mal: la technologie continue de briller, au niveau sectoriel, mais les banques, les assureurs et les soins de santé tiennent également la forme (voir tableau). En revanche, les matériaux de base et l'énergie manquent à l’appel pour l'instant, compte tenu des craintes de récession.
Bye bye la courbe des taux inversée?
Aux États-Unis comme en Europe, les taux d'intérêt ont baissé notablement au cours du mois dernier. Une baisse des taux en septembre est désormais le scénario par défaut des banques centrales européenne et américaine. Les taux à court terme, en particulier, ont subi une correction récente, éliminant presque totalement la courbe des taux inversée apparue en 2022. Une courbe des taux inversée apparaît lorsque les taux à court terme, généralement exprimés en 2 ans (ou moins), sont plus élevés que les taux à long terme, généralement exprimés en 10 ans. Une courbe des taux inversée n'est pas très courante et, pour être clair, il ne s'agit pas d'une situation "normale". En effet, la logique économique veut que le risque augmente avec la durée. Une durée plus longue devrait donc donner lieu à une rémunération en intérêts plus élevée. Actuellement, nous sommes dans la plus longue période où cette courbe des taux inversée revêt de l'importance, et ce tant aux États-Unis qu'en Europe. Et, bon à savoir, la normalisation de la courbe des taux a toujours été suivie d'une récession au cours des dernières décennies. La question qui se pose aujourd'hui aux investisseurs est donc claire: doit-on s'inquiéter? Les données économiques sont déjà en avance sur les faits, car les prévisions de croissance économique sont faibles et ont donc déjà été ajustées. Les prévisions bénéficiaires des entreprises (surtout en Europe) ne sont pas non plus très élevées. Tout porte donc à croire que les investisseurs ont déjà intégré la récession en partie, et bien sûr, il y a des exceptions qui confirment la règle. Mais nous ne mettrons pas la main au feu aujourd'hui et continuerons à suivre le marché de près pour vous. Notre stratégiste en obligations reviendra sur l'environnement des taux dans cette publication.
Le billet vert perd ses plumes
Le dollar américain (surnommé "billet vert", notamment en référence au dos vert de tous les billets) a connu un mois difficile. La monnaie est passée de 1,08 dollar pour un euro à près de 1,12 dollar pour un euro. Le dollar a repris quelques points de base depuis. Il faut déjà remonter loin pour voir le dollar s'affaiblir de plus de 3% en quelques semaines. La perspective d'une éventuelle baisse des taux d'intérêt aux États-Unis est à l'origine de cette situation, de la même manière que les données économiques guère réjouissantes. Les économistes (et la Fed) suivent notamment le marché du travail américain, non sans une certaine anxiété. Et le marché du travail américain commence à se fissurer. C'est une bonne nouvelle pour les investisseurs, ironiquement parlant, car les chances de voir les taux d'intérêt américains baisser augmentent avec chaque mauvais chiffre. C’est par contre moins bon pour le dollar, qui dans l’intervalle, a aussi connu certains niveaux de support technique. Heureusement, on observe encore une résistance au niveau de 1,12 et pour l'instant elle n'a pas été franchie. Nos économistes ne s'attendent pas non plus à une chute libre immédiate de la monnaie américaine, puisque les taux d'intérêt y restent plus élevés qu'en Europe, par exemple. En outre, le dollar reste une monnaie refuge en cas de fortes fluctuations des marchés boursiers. Nous attendons donc avec impatience la décision de la FED en septembre ainsi que les chiffres du marché du travail américain, qui devraient donner une direction. Ainsi, à l'instar de la Fed, la monnaie américaine évolue principalement en fonction des données à l’heure actuelle.Le dollar américain (surnommé "billet vert", notamment en référence au dos vert de tous les billets) a connu un mois difficile. La monnaie est passée de 1,08 dollar pour un euro à près de 1,12 dollar pour un euro. Le dollar a repris quelques points de base depuis. Il faut déjà remonter loin pour voir le dollar s'affaiblir de plus de 3% en quelques semaines. La perspective d'une éventuelle baisse des taux d'intérêt aux États-Unis est à l'origine de cette situation, de la même manière que les données économiques guère réjouissantes. Les économistes (et la Fed) suivent notamment le marché du travail américain, non sans une certaine anxiété. Et le marché du travail américain commence à se fissurer. C'est une bonne nouvelle pour les investisseurs, ironiquement parlant, car les chances de voir les taux d'intérêt américains baisser augmentent avec chaque mauvais chiffre. C’est par contre moins bon pour le dollar, qui dans l’intervalle, a aussi connu certains niveaux de support technique. Heureusement, on observe encore une résistance au niveau de 1,12 et pour l'instant elle n'a pas été franchie. Nos économistes ne s'attendent pas non plus à une chute libre immédiate de la monnaie américaine, puisque les taux d'intérêt y restent plus élevés qu'en Europe, par exemple. En outre, le dollar reste une monnaie refuge en cas de fortes fluctuations des marchés boursiers. Nous attendons donc avec impatience la décision de la FED en septembre ainsi que les chiffres du marché du travail américain, qui devraient donner une direction. Ainsi, à l'instar de la Fed, la monnaie américaine évolue principalement en fonction des données à l’heure actuelle.Le dollar américain (surnommé "billet vert", notamment en référence au dos vert de tous les billets) a connu un mois difficile. La monnaie est passée de 1,08 dollar pour un euro à près de 1,12 dollar pour un euro. Le dollar a repris quelques points de base depuis. Il faut déjà remonter loin pour voir le dollar s'affaiblir de plus de 3% en quelques semaines. La perspective d'une éventuelle baisse des taux d'intérêt aux États-Unis est à l'origine de cette situation, de la même manière que les données économiques guère réjouissantes.
Les économistes (et la Fed) suivent notamment le marché du travail américain, non sans une certaine anxiété. Et le marché du travail américain commence à se fissurer. C'est une bonne nouvelle pour les investisseurs, ironiquement parlant, car les chances de voir les taux d'intérêt américains baisser augmentent avec chaque mauvais chiffre. C’est par contre moins bon pour le dollar, qui dans l’intervalle, a aussi connu certains niveaux de support technique. Heureusement, on observe encore une résistance au niveau de 1,12 et pour l'instant elle n'a pas été franchie. Nos économistes ne s'attendent pas non plus à une chute libre immédiate de la monnaie américaine, puisque les taux d'intérêt y restent plus élevés qu'en Europe, par exemple. En outre, le dollar reste une monnaie refuge en cas de fortes fluctuations des marchés boursiers. Nous attendons donc avec impatience la décision de la FED en septembre ainsi que les chiffres du marché du travail américain, qui devraient donner une direction. Ainsi, à l'instar de la Fed, la monnaie américaine évolue principalement en fonction des données à l’heure actuelle.
Le mois dernier a été un mois record, en particulier pour l'euro. La monnaie unique s'est appréciée par rapport à toutes les autres grandes monnaies d'échange. Le franc suisse est également en bonne forme ces jours-ci, flirtant avec son plus haut niveau historique par rapport à l'euro. La vigueur du franc suisse a posé un problème à la banque centrale au début de l'année. L'économie suisse, axée sur les exportations, a souffert de la force de la monnaie. Une baisse des taux d'intérêt a suivi en mars, après quoi la monnaie suisse s'est affaiblie pour atteindre 0,99. Quelques périodes d'aversion aux risques ont suivi (élections européennes et craintes de récession), ce qui a permis au franc suisse d’honorer son statut de valeur refuge et d’accélérer vers 0,92. Les banquiers centraux ont toutefois peu de moyens pour intervenir. Le taux directeur y est de 1% à peine et l'économie montre des signes de reprise. Il est donc difficile de faire baisser les taux d'intérêt.
Le patron de la Fed, Jerome Powell, souffle un vent d'optimisme sur les marchés obligataires
Lors du symposium économique de Jackson Hole le mois dernier, le patron de la Réserve fédérale, Jerome Powell, a promis que le récent cadre macroéconomique permettrait sans doute de réduire le taux directeur pour la première fois depuis début 2020. Des données favorables sur l'inflation et une économie américaine qui se refroidit lentement mais sûrement donnent à la Fed les munitions dont elle a besoin pour lancer un nouveau cycle de taux.
L'espoir d'une baisse des taux d'intérêt a entraîné une normalisation de la courbe des taux. Les taux à court terme ont baissé d'environ 90 points de base durant l’été, alors que les taux à long terme n'ont baissé "que" de 50 points de base. En conséquence, la courbe des taux inversée a en grande partie disparu: les taux à 2 et 10 ans se situent désormais à peu près au même niveau. Il y a un an exactement, les taux à 10 ans étaient inférieurs de 0,75% aux taux à 2 ans (voir le graphique de l’évolution des taux à 10 ans moins les taux à 2 ans).
La zone euro se prépare également à une nouvelle série de baisses des taux d'intérêt. Des chiffres d'inflation favorables, grâce à la chute des prix du pétrole, permettent une nouvelle baisse des taux. La ténacité de l'inflation des services (4,1%) devrait inciter la Banque centrale européenne à continuer à prêcher la prudence. La banque ne devrait pas se prononcer sur le calendrier des nouvelles baisses de taux d'intérêt prévues pour cette année.
Tant que les espoirs d'un nouvel assouplissement de la politique monétaire restent justifiés, les investisseurs obligataires peuvent envisager le reste de l'année avec confiance. Les obligations d'État resteront probablement un hotspot pour les investisseurs dans les mois à venir.
Il n’y a guère eu de dynamique non plus dans le segment des obligations d'entreprises, le mois dernier. Les différentiels de crédit sur les obligations tant investment grade que high yield sont restés pratiquement stables. Tant que l'activité économique reste suffisamment élevée, ces différentiels sont plus susceptibles d'évoluer de manière latérale.
Le prix du pétrole est sous pression
À l'approche de l'hiver, c'est le moment pour beaucoup de vérifier le niveau de la cuve à mazout. Bonne nouvelle pour les ’mazoustokers’... les prix du pétrole subissent une (nouvelle) pression ces derniers jours. Pour quelle raison? Le marché s'attend donc à ce que l'offre augmente. Dans le chaudron de la Libye, les parties rivales pourraient parvenir à un accord de manière à relancer la production de pétrole.
En outre, l'OPEP+ va assouplir les restrictions de production, ce qui permettra de commercialiser plus de pétrole. Pour terminer, l'environnement macroéconomique... en Chine, grand consommateur, la production industrielle est tombée à son niveau le plus bas depuis six mois. La Chine est le plus grand importateur de pétrole brut. Des doutes apparaissent également au sujet de l'économie américaine et il est donc clair que l'"or noir" ne doit pas s'attendre à un soutien important sous l’angle macroéconomique.
Cependant, il ne faut pas oublier que l'OPEP+ détient toujours la clé principale pour donner une direction au prix du pétrole, à savoir de fermer le robinet un peu plus. Si les cheikhs du pétrole voient leurs revenus diminuer, les assouplissements prévus pourraient bien passer à la trappe rapidement. Il faut pouvoir payer les salaires de Ronaldo et consorts ...
Stratégie d'investissement KBC
Secteurs dans la stratégie
Actions cycliques: la prudence reste de mise à l'égard des entreprises industrielles. Nous sommes neutres à l’égard des matériaux. La hausse de certaines matières premières cruciales comme le cuivre et l'or leur est profitable. Nous sommes négatifs vis-à-vis de la consommation discrétionnaire, le consommateur américain s’étant montré récemment moins optimiste que prévu. Le secteur automobile ne nous séduit pas non plus, mais il est dominé par la volatile action Tesla.
Actions défensives: sur le plan sectoriel, nous privilégions les biens de consommation de base (alimentation et boissons, produits ménagers et de soins personnels) et la santé. Dans le domaine de la santé, nous sommes positifs non seulement pour les entreprises pharmaceutiques traditionnelles, mais aussi pour les technologies médicales. Notre position à l’égard des services aux collectivités est neutre à l’heure actuelle.
Actions financières: nous sommes optimistes à l’égard du secteur financier. Cela vaut aussi bien pour les compagnies d'assurances que pour les banques (européennes). Les marges d'intérêts restent élevées et l'aplatissement de la courbe des taux renforcera encore cet effet dans les mois à venir.
Immobilier: l'immobilier est un petit secteur. Au cours de l'année écoulée, le secteur, confronté à la hausse des taux et à un marché qui se tarissait, a réalisé de piètres performances. Sa forte sensibilité aux taux est déterminante pour notre vision. Aux États-Unis, les attentes concernant le nombre de réductions des taux d'intérêt sont revues nettement à la baisse. Les taux d'intérêt restant élevés plus longtemps et certains problèmes spécifiques dans le secteur immobilier américain conduisent à des perspectives négatives.
Technologie: les dollars supplémentaires dans les budgets IT des entreprises semblent aller aux initiatives d'IA plutôt qu'aux logiciels, ce qui rend la croissance des sociétés de logiciels un peu plus incertaine. Nous sommes neutres à l’égard de ce secteur. Dans le segment des semi-conducteurs, nous conservons une position surpondérée. La croissance substantielle (et peut-être structurelle) du segment axé sur l'intelligence artificielle donne en outre un solide coup de pouce. Nous conservons une opinion neutre vis-à-vis des médias (traditionnels) et, dans ce cadre, nous sommes optimistes à l’égard d’Alphabet et de Meta. Nous sommes négatifs à l’égard des télécommunications (qui font partie des services de communication). Les flux de trésorerie disponibles restent sous pression en raison des investissements et les révisions bénéficiaires ont été largement négatives. Il s'agit toutefois d'un très petit segment. Le matériel informatique nous séduisant toujours assez peu, nous émettons un avis négatif.
Une stratégie d'investissement sur mesure.
Que se passe-t-il à l'échelle mondiale? Et quelles sont les conséquences pour les marchés financiers? Dans la Stratégie d’investissement KBC, nous développons nos perspectives géographiques, sectorielles et thématiques.
Des questions?
Votre private banker ou wealth manager se fera un plaisir de vous aider.